Sortie du soNews n°13 (mai 2024)

Au sommaire : transport hydrogène (mosaHYc, H2med / BarMar), Summer Outlook, gaz renouvelables (pyrogazéification, gazéification hydrothermale), rapport intégré 2023, focus sur Expobiogaz...
Visuels ouvrages GRTgaz et logos soNews / expobiogaz

Destinée à l'ensemble de nos parties prenantes, la lettre d'information soNews met en avant l'actualité liée à la transition énergétique ainsi que les actions de GRTgaz en la matière.

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Au sommaire du soNews n°13

L’histoire retiendra peut-être que l’une des premières briques du marché intérieur européen de l’hydrogène a été posée par GRTgaz et son partenaire, le transporteur allemand Creos Deutschland. En avril, la signature de la décision d'investissement du projet MosaHYc, à cheval entre la région Grand Est et la Sarre, en Allemagne, a donné le feu vert à la construction du premier réseau d’hydrogénoduc transfrontalier franco-allemand. L’investissement reflète l'ambition : 110 millions d'euros, dont 40 M€ pour GRTgaz dans la région Grand Est. Dès le courant de l’année 2027, ce réseau transfrontalier de 90 km de canalisations interconnectera des producteurs d’hydrogène renouvelable et bas-carbone à des consommateurs, dont l’usine sidérurgique allemande du groupe SHS, ROGESA Roheisengesellschaft Saar mbH1. Cette dernière, qui entend décarboner sa production d’acier grâce à l’hydrogène, sera le premier grand client industriel à miser sur mosaHYc. Mais sûrement pas le dernier ! Le réseau, ouvert, pourra raccorder plus tard de nouveaux producteurs et consommateurs. « Ensemble, nous inaugurons une nouvelle ère pour la Grande Région : la production d'acier devient climatiquement neutre et les réseaux de gaz se transforment vers le transport d'hydrogène », se sont réjouis Sandrine Meunier, Directrice générale de GRTgaz, et les dirigeants du groupe SHS et de Creos Deutschland. L’Europe de l’hydrogène est en train de naître.

Bonne nouvelle pour H2med, le futur corridor d'hydrogène renouvelable reliant la péninsule ibérique (Espagne et Portugal), la France et l’Allemagne. Ses tronçons franco-espagnol BarMar, et hispano-portugais CelZa, sont définitivement inscrits dans la liste des Projets d’intérêt commun (PIC) de l’Union européenne. Concrètement, cela signifie que BarMar va pouvoir bénéficier des avantages du statut de PIC : accélération des procédures, éligibilité à des aides financières, etc. Abréviation de « Barcelone-Marseille », BarMar est un projet de canalisation sous-marine d'hydrogène renouvelable porté par un consortium réunissant GRTgaz, Enagás (Espagne) et Teréga (France/Sud-Ouest). Sa mise en service dans le cadre du consortium H2med est envisagée en 2030.

En sortie d’hiver gazier, c’est normal, les stockages de gaz sont plus bas. Mais savez-vous quel était leur taux de remplissage à ce moment ? Environ 39 %, bien au-dessus du maximum des sept dernières années, comme le révèle le Summer Outlook, traditionnel état des lieux printanier qui vise à se préparer pour l’hiver suivant. L’objectif de 90 % de remplissage au 1er novembre, comme l’impose la réglementation européenne pour sécuriser l’approvisionnement avant l’hiver, peut être atteint dans tous les scénarios étudiés. C’est rassurant, même si la rupture des approvisionnements russes par gazoducs réduit toujours la marge d’action. Comme en 2023, il faudra recourir de façon « soutenue » et « tout au long de la saison » aux importations de gaz de la mer du Nord (depuis Dunkerque), au point d’interconnexion franco-espagnol Pirineos, et par les terminaux méthaniers. Le tout accompagné des mêmes efforts de sobriété, si efficaces depuis 2022. On connaît la recette.

Un vent d’optimisme. La 9e édition du Panorama des gaz renouvelables montre le retour d’une dynamique positive, après les derniers soubresauts économiques. En 2023, la filière méthanisation a grandi (9,1 TWh de biométhane injectés, + 31 %). Objectif affiché à présent : que les gaz renouvelables couvrent 20 % de la consommation française de gaz dès 2030. L’essor attendu des nouvelles voies de productions, comme la pyrogazéification et la gazéification hydrothermale, devrait aider. Mais pour le concrétiser, la filière attend désormais des pouvoirs publics un soutien franc, en particulier le lancement d’un appel à projet pour faire décoller la filière pyrogazéification. En parallèle, la mise en œuvre rapide des appels à projet pour le biométhane carburant (BioGNV) s’avère nécessaire.

  • 652 installations injectaient du biométhane dans les réseaux de transport et de distribution de gaz en France, à la fin 2023, en hausse de 27 % sur un an. Leur capacité de production globale atteint 11,8 TWh/an, l’équivalent de deux réacteurs nucléaires !
  • 30% 
    Part de bioGNV dans tout le GNV (Gaz Naturel Véhicule) consommé en France en 2023. Un record. Retrouvez tous les chiffres sur l’Observatoire du (bio)GNV.

En 2023, nous avons mis nos énergies au service d'un avenir plus durable et ce n’est pas près de s’arrêter ! Derrière son nom un peu austère, le rapport intégré de GRTgaz est un condensé de cette transformation. Investir dans de nouveaux réseaux accueillant des gaz renouvelables et de l’hydrogène bas-carbone, stimuler la sobriété, accompagner nos clients vers la décarbonation ou encore réduire nos impacts… Tous ces enjeux mobilisateurs ne sont pas que des mots : les actions sont concrètes.

Expobiogaz, le rendez-vous annuel de la filière biogaz, se tiendra les 5 et 6 juin, à Strasbourg. Cette année, soutenues par GRTgaz, la pyrogazéification et la gazéification hydrothermale (technologies innovantes de production de gaz à partir de déchets solides, humides ou liquides) seront à l’honneur. Venez nous rencontrer au stand 1B20 !