Summer Outlook 2024

Comme chaque année, un Summer Outlook est publié afin de vérifier la capacité des infrastructures à bien remplir les stockages de gaz français avant le début de l’hiver prochain. 

Différents scénarios sont établis en prenant en compte les éléments suivants :  

• les maintenances des opérateurs d’infrastructures gazières 
• les potentielles congestions qui pourraient survenir sur le réseau en fonction des flux de gaz

Le remplissage des stockages doit répondre à deux exigences réglementaires : l’une française qui stipule qu’au 1er novembre, obligation pour les expéditeurs d’avoir rempli les stockages à 85% de leurs souscriptions et l’autre européenne qui impose à la France d’avoir rempli les stockages à 90% des capacités commercialisables 

L’autre enjeu est lié à la sécurité d’approvisionnement pour l’hiver 24-25. Il est nécessaire de maximiser le niveau des stocks à fin octobre, en particulier dans le contexte de guerre en Ukraine pour couvrir les consommations d’un hiver froid avec des exportations potentiellement élevées vers l'Allemagne, la Suisse et la Belgique.

A la fin de l’hiver gazier 2023-2024, le taux de remplissage des stockages étaient de 38,9% (soit 50,4 TWh), un chiffre au-dessus (10 TWh) du maximum des 7 dernières années.

Selon les différents scénarios étudiés, le remplissage des stockages à fin octobre avant le démarrage de l’hiver gazier 2024-2025 est possible en considérant les capacités disponibles sur le réseau et les programmes de maintenance. 

Toutefois, en raison de la rupture des approvisionnements russes par gazoducs, la marge est faible. 

Le remplissage maximal des stockages suppose donc :  

• une utilisation soutenue des entrées Dunkerque (pipeline offshore venant de Norvège arrivant de la Mer du Nord à Dunkerque), Pirineos (point d’interconnexion entre la France et l’Espagne) et terminaux méthaniers à un niveau soutenu tout au long de la saison.
• des efforts de sobriété pour faciliter un remplissage maximum des stockages, même en cas d'été froid et/ou de reprise économique forte, en prévision d’un hiver 2024/25 potentiellement froid.