Déploiement des rebours : une dynamique positive

Aujourd’hui, il existe une dizaine de points d’entrée du gaz en France. Demain, ils seront plusieurs centaines, notamment avec le raccordement d’unités de méthanisation.
Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-marne) reverse flow unity - Photo: Luc Maréchaux

Les rebours sont essentiels pour pouvoir accueillir les gaz renouvelables, produit par la méthanisation, dans le réseau de transport. Aujourd’hui, le portefeuille de projets de rebours s’agrandit avec l’officialisation de 9 projets supplémentaires par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Interview de Fabien Lafitte, Directeur du programme biométhane et de Jean-Marc Le Gall, Directeur du projet biométhane à GRTgaz.

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Portraits Jean-Marc Le Gall & Fabien Laffite (GRTgaz)

Pourquoi développer les rebours ?

Jean-Marc Le Gall (JMLG) & Fabien Laffite (FL) : Avec plus de 1 000 projets de méthanisation à différents stades de développement, la production de biométhane mobilise l’ensemble des acteurs gaziers sur tout le territoire. Pour assurer des exutoires sûrs et fiables à ces projets, GRTgaz doit adapter son réseau. Le droit à l’injection, mis en place début 2020, a constitué un nouveau cadre réglementaire encourageant pour toute la filière. Il a permis aux opérateurs de réseau de déployer les renforcements nécessaires. Dans ce cadre, GRTgaz a pu développer des installations de rebours.

Le rebours

Action qui consiste à diriger le surplus de biométhane du réseau de distribution en aval vers le réseau de transport en amont. Le flux devient ainsi bidirectionnel. Le rebours favorise la répartition sur le territoire entre production et consommation de biométhane.
Source : ABéCéDaire des gaz renouvelables 

Quels nouveaux rebours ont vu le jour en 2021 ?

FL : L’activité autour des rebours n’a pas perdu de son effervescence depuis ses premiers pas avec l’installation de Noyal-Pontivy (Morbihan) et de Pouzauges (Vendée) en 2018. Cette année, nous avons pu mettre en service deux sites : le premier est celui de Marchémoret en Seine-et-Marne qui a été mis en service le 15 juin dernier et le second, situé dans le secteur de Bourges, qui sera mis en service le 23 juillet.

Station de rebours de Noyal-Pontivy / Photo : GRTgaz - Julien Gazeau
Station de rebours de Noyal-Pontivy / Photo : GRTgaz - Julien Gazeau

Entre le premier rebours et aujourd’hui, nous avons parcouru du chemin, ces nouveaux ouvrages ont connu une industrialisation assez rapide et les implantations se sont multipliées. Tantôt pour un fonctionnement estival qui permet de gérer des consommations minimes sur la période et l’afflux des productions en biométhane. Tantôt pour un fonctionnement annualisé sur les zones où les consommations sont faibles, dans des cas d’excédents de productions en biométhane. L’installation des projets est bien sûr mûrement réfléchie grâce aux études de zonages locales menés en amont.

« À la suite de nos études de zonage, la CRE vient de donner son aval pour 9 nouveaux projets de rebours, ça porte donc à 32 le total de projets que nous avons dans nos tuyaux ! »

Jean-Marc Le Gall

Directeur de projet biométhane (GRTgaz)

Est-ce que de nouveaux projets de rebours sont prévus ? Qu’est-ce que cela implique pour GRTgaz ?

JM & LG : À la suite de nos études de zonage, la CRE vient de donner son aval pour 9 nouveaux projets de rebours. Cela porte donc à 32 le total de projets que nous avons dans nos tuyaux ! Avec 32 projets de rebours engagés, GRTgaz confirme son engagement en faveur des gaz renouvelables et sa capacité à accompagner le développement de la filière biométhane en combinant déploiement de solutions fiables et investissements stratégiques pour adapter notre réseau.

Comme le disait Fabien, la multiplication des projets est un signe très encourageant. L’industrialisation rapide de la solution vient récompenser les efforts de l’entreprise sur les gaz renouvelables.

Présentation du poste de rebours de Marchemoret (77)