Nous faisons de l’écologie une solution.
Une nouvelle approche de l’économie se fait jour : la bioéconomie, l’économie du vivant. Avec elle, nous créons les conditions du passage d’une économie fondée sur les ressources fossiles à un autre modèle basé sur la biomasse. Les gaz renouvelables y occupent une place importante.
La Conférence sur les changements climatiques de Paris a abouti à un accord universel sur le climat. Son objectif ? Contenir, au niveau planétaire et pour la fin de ce siècle, la hausse moyenne des températures bien en-deçà de 2 °C, et s’efforcer de la limiter à 1,5 °C. Pour relever ce défi d’envergure, et ne pas remettre en cause la qualité de vie ni les capacités de développement des générations futures, de nouveaux modes de production et de consommation doivent être adoptés pour être plus efficients et compatibles avec les limites de la planète. Et c’est là toute l’ambition de la bioéconomie.
La transition écologique n’aura pas lieu sans les gaz renouvelables
La bioéconomie est l’économie du vivant. Elle rassemble toutes les activités de production et de transformation de la biomasse à des fins alimentaires, de matériaux biosourcés et d’énergies renouvelables. Ce n’est pas un épiphénomène puisqu’elle engage déjà, à travers ses différentes activités, près d’1,9 million de personnes en France et concerne 80% du territoire.1
En matière de production d’énergie, les gaz renouvelables constituent un véritable levier d’action. Au-delà de leur impact contre le réchauffement climatique, ils permettent également de préserver nos ressources naturelles et nos écosystèmes. Ils renforcent notre indépendance énergétique, créent de la valeur ajoutée, rééquilibrent notre balance commerciale, renforcent le dynamisme économique et social de nos territoires et contribuent au développement de l’emploi.
Les gaz renouvelables, une énergie circulaire
Par nature, la question et la gestion des déchets pose un double problème, environnemental et économique. Avec les gaz renouvelables, nous produisons, à partir de matières polluantes ou mal valorisées, une énergie renouvelable, non intermittente et bénéfique pour la collectivité. Une réponse unique à une double problématique, c’est vertueux.
De façon plus générale, si la bioéconomie est au cœur de la transition écologique, la transition écologique, est tout autant au cœur de la bioéconomie. Les gaz renouvelables en sont une preuve éloquente. Ils contribuent au développement de l’économie circulaire au point même d’être considérés comme une énergie circulaire. Ils sont, en effet, issus des territoires, ils soutiennent la création d’emplois non-délocalisables et profitent aux agglomérations voisines de leurs sites de production. Ils favorisent également le développement de nouvelles pratiques agricoles : ils apportent en effet un complément de revenus aux exploitants et facilitent aussi la bascule vers une agronomie plus respectueuse de l’environnement en diminuant notamment le recours aux engrais chimiques.
En 2012, dans une de ses publications intitulée L’innovation au service d’une croissance durable : une bioéconomie pour l’Europe, la Commission européenne définissait un cadre de réflexion qui, non seulement n’a pas été démenti depuis mais s’est finalement imposé à chacun de nous lorsque nous songeons aux enjeux d’avenir. Effectivement, alors qu’en 2012, les gaz renouvelables n’accaparaient pas la même attention qu’aujourd’hui, comment ne pas être tenté de remplacer dans les lignes suivantes le mot bioéconomie par gaz renouvelables et se dire que ce propos est tout aussi juste ? « La stratégie Europe 2020 préconise de développer la bioéconomie comme élément clé d’une croissance verte et intelligente en Europe. (…) Présentée comme une alternative aux économies du « tout pétrole » et à l’épuisement des ressources naturelles, cette bioéconomie serait en mesure de produire des équivalents ou substituts. (…). Elle répondrait ainsi à la demande actuelle des consommateurs, tout en minimisant l’impact environnemental de la production de ces biens et en contribuant à la lutte contre le changement climatique. »
Les gaz renouvelables ne sont pas qu’une réponse énergétique. Ils ont des impacts économiques positifs. Ils apportent des réponses sociales nouvelles et rassurantes. Ils répondent aux préoccupations environnementales de notre planète et de nos territoires et, enfin, ils contribuent à préserver la qualité de nos activités agricoles et nourricières. Sachons regarder autrement les gaz renouvelables. Il est temps de les considérer comme des réponses transdisciplinaires à nos préoccupations de vie et d’avenir.
1 Une stratégie bioéconomie pour la France – plan d’action 2018-2020, ministère de l’Agriculture