Nous pouvons rendre la France autonome en gaz en 2050.

Le gaz est la deuxième énergie de réseau la plus consommée en France. Aujourd’hui, celui-ci est importé en quasi-totalité d’autres pays. Demain, à l’horizon 2050, compte tenu des gisements potentiels de gaz renouvelables dont nous disposons, nous pouvons rendre la France autonome. Comment allons-nous relever ce défi ?

Atteindre la pleine autonomie en matière de production et de consommation de gaz en 2050 signifie que la France ne sera plus obligée d’acheter cette énergie à d’autres pays. Sa production locale de gaz renouvelables suffirait alors à sa consommation, selon une étude publiée par l’Agence de la transition écologique (ADEME) en janvier 2018. Deux grands facteurs rendent ce scénario possible : la baisse des besoins en énergie et le développement des différentes filières de production française.

La baisse de la consommation, c'est demain.

Pour atteindre l’autonomie en gaz, encore faut-il disposer de suffisamment de ressources pour répondre à la consommation attendue. On estime la demande de gaz en 2050 entre 276 et 361 TWh, sachant que la consommation s’est élevée à 451 TWh en 2019. Cette baisse d’environ 20 % s’explique notamment par les progrès en cours et futurs en matière d’efficacité énergétique : isolation des bâtiments, généralisation des équipements basse consommation, sans oublier l’adoption progressive de bonnes pratiques.

Le potentiel de gaz renouvelables est là !

En théorie, les res­sources disponibles en 2050 permettraient de pro­duire jusqu’à 460 TWh de gaz renouve­lables injectables dans le réseau, ce qui couvrirait donc largement les besoins estimés pour l’avenir. Ce potentiel repose sur trois grandes filières de production :

 

  • La méthanisation : en convertissant les intrants d’origine agricole, les biodéchets et les résidus d’algues, elle représenterait une capacité de 140 TWh, soit 30% de la production,
  • La pyrogazéification : le bois et ses dérivés, les combustibles solides de récupération (CSR) et une faible fraction de résidus agricoles, permettraient de fournir 180 TWh, soit 40% de la production,
  • Le Power to Gas : il couvrirait 30% des besoins, soit 140 TWh, dans le contexte d’un mix électrique 100% renouvelable visant à maximiser la production de gaz de synthèse.

Réseau gazier et réseau électrique, la main dans la main

Pour être en mesure de fournir de l’énergie à tout moment et faire face aux aléas de consommation, une interaction entre le réseau gazier et le réseau électrique est un atout majeur. Dans cette approche, la filière Power to Gas jouera un rôle essentiel en permettant de convertir et de stocker les excédents d’électricité sous forme de méthane.

 

Parce qu’ils sont produits à proximité des zones de consommation et qu’ils permettent une utilisation optimale des ressources locales, les gaz renouvelables sont un atout majeur pour permettre à la France de gagner son indépendance énergétique !

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