Nous apportons aux agriculteurs des revenus complémentaires.

Fluctuation des prix des matières premières, aléas des habitudes de consommation, risques climatiques… les revenus des agriculteurs sont soumis à de nombreuses incertitudes. Avec les gaz renouvelables, nous leur apportons une réponse à ces préoccupations financières, tout en leur permettant de prendre part à la transition énergétique.

Face à tous les risques qui les touchent, les agriculteurs sont contraints de développer différentes stratégies pour stabiliser leurs revenus. Leur implication dans des logiques de circuits courts, la redéfinition de la nature de leur exploitation ou le développement d’activités connexes – comme le tourisme à la ferme – sont autant de pistes de diversification. Une autre perspective s’offre à eux avec la méthanisation et la valorisation de matières issues de l’agriculture.

Pour les agriculteurs, le développement de ce type de projet prend la forme soit d’une unité de méthanisation agricole dite « à la ferme », qui peut être individuelle ou collective lorsqu’elle rassemble plusieurs exploitations agricoles, soit d’une unité de méthanisation portée par un collectif mixte. Dans ce second cas, le collectif regroupe des agriculteurs et/ou d’autres parties prenantes (collectivités territoriales, coopératives agricoles, entreprises non agricoles, etc.). Lorsque les agriculteurs
restent majoritaires au capital de ces projets mixtes, l’unité de méthanisation est toujours considérée comme agricole d’un point de vue légal.

À noter que près de 60 % des unités de méthanisation en injection en service en France sont actuellement concentrées dans le Grand Est, l’Île-de-France, les Hauts-de-France et la Bretagne.

Des bienfaits économiques à court, moyen et long terme

La méthanisation constitue une réelle opportunité de transformer le modèle agricole en diversifiant les revenus et en engageant une politique d’économie circulaire. Les fermes deviennent des entités plus robustes financièrement et respectueuses de l’environnement, donc plus valorisables et transmissibles car créatrices de valeur économique et écologique.

Une meilleure gestion des effluents d’élevage et autres matières issus de la biomasse est également possible. Dans près de la moitié des exploitations qui méthanisent, on observe en effet une réduction de l’utilisation d’engrais de synthèse, alors que pour trois quarts d’entre-elles, le solde azoté s’améliore significativement1.

Des revenus additifs

Grâce à des mécanismes de soutien gouvernementaux, la production de biométhane assure aux exploitations agricoles de nouvelles ressources financières stables et une meilleure rentabilité sur le long terme. Les exploitants bénéficient, en effet, de revenus garantis pendant 15 ans via des contrats dont les prix de rachat sont fixés par l’État.

Des emplois créés et non délocalisables

Inscrite dans une logique d’économie circulaire, la production de gaz renouvelables crée également des emplois. La filière biométhane permet de générer en moyenne 3 à 4 emplois locaux non délocalisables par installation, uniquement sur l’exploitation et la maintenance2.

La méthanisation apporte ainsi des solutions durables aux défis sociétaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés tout en consolidant les ressources des exploitations agricoles. Au-delà de la dimension financière, les agriculteurs endossent aussi un autre rôle : ils deviennent des acteurs engagés de la transition énergétique. Ils valorisent les matières organiques, développent l’autonomie énergétique, réduisent les émissions de gaz à effet de serre, stimulent la création d’emplois, améliorent l’image des territoires via la consommation locale de gaz renouvelables… Un lien nouveau se nourrit ainsi entre les exploitants agricoles et la société.

 

1 Déterminants et mesure des revenus agricoles de la méthanisation et positionnement des agriculteurs dans la chaîne de valeur « biomasse-énergie », rapport scientifique pour le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, 2020
2 Étude d’impact de la filière biogaz sur l’emploi en France de 2018 à 2030, juillet 2019, In numeri, Smash

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