Décarbonation de l’industrie

Lancé en juillet 2023, le projet GOCO₂ a pour objectif de développer un programme d’investissement permettant le captage du CO₂ résiduels sur les sites industriels, son acheminement par canalisation vers des sites dédiés à l’usage du CO₂ ou vers le terminal d’export maritime de Saint-Nazaire pour être transporté vers des zones de stockage géologique permanent. La capacité du projet est estimée entre 2,6 millions et 4 millions de tonnes par an à l’horizon 2030.

GRTgaz lance le lundi 11 mars un appel à manifestation d’intérêt dans le Grand Ouest afin d’étudier le développement, la construction et l’exploitation d’une infrastructure dédiée au transport de CO₂ accessible à tous les acteurs du marché.

Cet appel à intérêt est ouvert jusqu’au 11 avril 2024 à l’ensemble des acteurs concernés par cette chaine de valeur : industriels ayant un projet de captage de CO₂, porteurs de projet de développement d’usine de valorisation de CO₂, opérateurs de stockage de CO₂, opérateurs de terminaux d’export vers des stockages géologique à l’étranger. Tous sont invités à participer en manifestant leur expression d’intérêt via un questionnaire dédié.
 
Le processus sera articulé en deux phases :

• une première phase non-engageante (le présent Appel à Manifestation d’Intérêt) pour confirmer les besoins et permettre d’étudier les infrastructures nécessaires ;
• une seconde phase engageante pour contractualiser l’utilisation de l’infrastructure avec l’ensemble des acteurs intéressés et décider l’investissement correspondant.

À la suite de la collecte des besoins issus de cette première phase, dans le cas d’expressions d’intérêt suffisantes, GRTgaz réalisera une étude de faisabilité qui permettra d’établir le dimensionnement de l’infrastructure et une première évaluation du coût de celle-ci. Une convention d’études sera signée, qui permettra de garantir la confidentialité des données échangées et précisera les engagements contractuels et financiers réciproques des parties pour la réalisation des études plus approfondies de l’infrastructure.

Parfaitement inséré dans l’écosystème local, GOCO₂ bénéficie en partie d’infrastructures déjà existantes au sein du Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire (GPMNSN).

Il permettra à terme de transporter les émissions résiduelles de CO₂ provenant d’autres industriels du Grand-Ouest, ou du CO₂ biogénique issu notamment de l’épuration du biométhane. Il constituera également un atout pour attirer de nouveaux sites industriels sur le territoire en offrant un accès à une infrastructure de décarbonation. 

Lancé en juillet 2023 par GRTgaz, Elengy, Heidelberg Materials, Lafarge, Lhoist et TotalEnergies, soutenu par la Région des Pays de la Loire et le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire, GOCO₂ est aujourd’hui le projet de décarbonation le plus important de l’Ouest de la France en volume de CO₂ capté et transporté. Principalement situé sur les territoires de la Région des Pays de la Loire et de Nouvelle-Aquitaine, il pourrait à terme transporter et exporter jusqu’à 4 millions de tonnes par an de CO₂ résiduels en 2050, soit plus de 75 % des émissions industrielles du Grand-Ouest de la France à cet horizon. Ce projet s’inscrit dans la Stratégie de captage, d’utilisation et de séquestration du carbone (CCUS) de l’Etat (France 2030) ainsi que dans l’Appel à Projet Zones Industrielles Bas Carbone (ZIBAC) de l’ADEME.

Les industriels ont plusieurs moyens pour se décarboner : améliorer leur efficacité énergétique, opter pour une énergie bas-carbone ou faire évoluer leur procédé de production.

Le captage de CO₂ industriel, son transport, son utilisation ou son stockage dans des formations géologiques adaptées est une solution complémentaire essentielle pour l’atteinte de la neutralité carbone des secteurs qui continueront à émettre des émissions de CO₂ résiduelles, tels que la production d’acier primaire ou la fabrication de ciment.

GRTgaz œuvre à cette chaine de valeur en développant, construisant et exploitant un réseau de transport de CO₂ qui permettra de connecter les sites industriels de captage aux sites de stockage et aux futurs sites de valorisation du CO₂, par exemple de transformation du CO₂ en carburants, en méthane de synthèse ou en matériaux.