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Projet de conversion du gaz B au gaz H
Assurer la continuité d’approvisionnement en gaz pour 1,3 million de clients du nord de la France
En bref
Le gaz B (Bas pouvoir calorifique) représente 10 % de la consommation française totale, soit 1,3 million de clients situés dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne, de la Somme, de l’Oise et, pour un faible nombre, de la Seine-Maritime.
Pour assurer la continuité d’approvisionnement après 2029, il est nécessaire de convertir le réseau de gaz B en gaz à haut pouvoir calorifique (dit gaz H) qui alimente le reste du territoire français. Outre les modifications des réseaux de transport et de distribution, ce projet d’ampleur nécessite une intervention chez chaque client.
Carte des réseaux de transport de gaz b et h dans la zone concernée par le plan de conversion

De bas en haut : du gaz B au gaz H
La composition du gaz naturel varie selon son origine, et influe sur son contenu énergétique : ainsi, plus la teneur en azote du gaz naturel est forte, plus son pouvoir calorifique – la quantité de chaleur dégagée par sa combustion – est faible.
On distingue :
- le « gaz B » (comme Bas pouvoir calorifique) provenant principalement de Groningue contient un plus fort taux d’azote. Il alimente le Nord de la France.
- le « gaz H » (comme Haut pouvoir calorifique), en provenance de mer du Nord, de Russie et d’Algérie, alimente le reste du territoire.
Un plan de conversion progressif entre 2016 et 2029
La conversion au gaz H de la zone actuelle de consommation de gaz B repose sur un découpage des réseaux de transport et de distribution de gaz B en une vingtaine de secteurs géographiques (carte ci-dessous). Le changement du type de gaz acheminé sera réalisé indépendamment et successivement pour chaque secteur, permettant ainsi une conversion progressive de l’ensemble de la zone jusqu’en 2029 au plus tard, à un rythme compatible avec les interventions nécessaires pour chacun des 1,3 million de clients concernés.
Une coordination nationale sous l’égide des pouvoirs publics
Un comité de coordination est prévu par le décret n° 2016-348 du 23 mars 2016. Il réunit, sous l’autorité des ministres chargés de l’énergie, de la sécurité industrielle et de l’économie, les parties prenantes concernées :
- CRE (Commission de régulation de l’énergie) ;
- les représentants des fournisseurs de gaz ;
- les gestionnaires de réseaux de gaz ;
- l’opérateur de stockage ;
- les opérateurs d’injection de gaz de mine et de biométhane ;
- les équipementiers et professionnels du gaz ;
- l’Association Française du Gaz ;
- les autorités concédantes concernées ;
- les associations de consommateurs et les fédérations syndicales de l’énergie, qui désignent chacun un représentant.
Ce comité détermine les priorités, les différentes orientations et veille au respect du calendrier de conversion.
Le planning du projet
- Mars 2016 - Décret n° 2016-348 du 23 mars 2016 relatif au projet de conversion du réseau de gaz B
- Juillet 2017 - Arrêté du 10 juillet 2017 fixant la liste des communes concernées par la phase pilote
- 2016 - 2018 - Permitting & Construction des installations GRTgaz nécessaires au pilote
- 2018 - 2020 - Conversion des secteurs pilotes
- 2021 Début de la phase de déploiement
- 2029 - Fin du projet
Les travaux prévus par GRTgaz
Pour GRTgaz, le projet de conversion impliquera en particulier des travaux d’adaptation sur son réseau. Une première série de modifications sera réalisée pour permettre la conversion en phase pilote des secteurs de Doullens, Gravelines, Grande-Synthe et Dunkerque entre 2018 et 2020. Une deuxième série de modifications sera nécessaire à la mise en œuvre de la phase de déploiement prévue à ce jour à partir de 2021.
Plus de détails sur les travaux de GRTgaz pour la phase pilote (2018 / 2020)
L’Union européenne
La France n’est pas le seul pays impacté par la baisse de production du champ de Groningue. Une coordination européenne s’est mise en place, concernant le gaz B, au sein de la « Gas Platform », et les différents États concernés se réunissent régulièrement (Pays Bas, Allemagne, Belgique, France, Luxembourg). Un accord de collaboration a également été signé, concernant la conversion du gaz B au gaz H, en Belgique et en France, entre Gasunie Transport Services (GTS), Fluxys et GRTgaz. En complément, des échanges techniques réguliers entre opérateurs belges, allemands et français sont organisés.